Effet Linky : Explication de l’augmentation tarifaire

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4) Les compteurs électromécaniques ou électroniques mesurent la puissance en kW, ainsi pour ces derniers, il n’y a pas de différence entre le kW et le kVA.

En revanche, le compteur/capteur communicant Linky ne se comporte pas de la même manière, contrairement à ce qu’affirme Enedis. En effet, il mesure les trois puissances (active, réactive et apparente). Or la puissance apparente mesurée dépend d’un facteur très important propre à chaque appareil électrique, le cosinus phi (ou facteur de puissance).

 

Pour information, la puissance active est égale à la puissance apparente multipliée par le cosinus phi.

 

P (kW) = P (kVA) x cos phi

 

Le cosinus phi est compris entre 0 et 1, plus il est proche de 1, moins l’appareil utilise de puissance réactive. A l’inverse, plus le cosinus phi est proche de 0, plus l’appareil utilise la puissance réactive et plus cela aura un impact sur la mesure de la puissance par le Linky.

 

Des appareils composés principalement de résistances, auront un cosinus phi proche de 1 et donc une puissance réactive faible voire inexistante et n’auront alors pas d’incidence sur le comptage du Linky.

 

En revanche, les appareils disposants de moteurs ou de composants électroniques auront un cosinus phi largement inférieur à 1 et leur puissance réactive sera élevée. L’incidence sur le mode de mesure de la puissance par le compteur Linky sera très importante.

Effet Linky : Explication de l’augmentation tarifaire…..

Or, les appareils n’utilisant pas ou presque pas de puissance réactive sont de plus en plus rares (appareils électriques résistifs) :

– ampoules à incandescence (interdites depuis de nombreuses années)

– grille-pain

– cafetière

– radiateur électrique

– minifour à résistance

– fer à repasser d’ancienne génération (sans centrale vapeur

La quasi intégralité des appareils électriques que nous utilisons actuellement consomment de la puissance réactive et pour certains de façon très importante (appareils électriques réactifs) :

– ampoules fluo compactes

– ampoules LED

– machine à laver

– réfrigérateur

– ordinateur

– télévision

– chargeurs d’appareils électriques (téléphones portables, tablettes …)

 

Bilan, avec le compteur Linky, la puissance réactive va être comptabilisée dans le mode de mesure de la puissance électrique.

Attention à bien faire la différence entre la puissance et la consommation. La puissance est exprimée en kVA ou kW, alors que la consommation est exprimée en kWh.

 

Si on faisait une comparaison avec la consommation d’un véhicule, la puissance électrique (kVA ou kW) correspondrait à la consommation instantanée de carburant du véhicule alors que la consommation électrique (kWh) correspondrait à la consommation moyenne de carburant sur le parcours.

 

5) Prenons le cas d’un logement individuel ayant un abonnement électrique à 6 kVA et comparons le fonctionnement entre un vieux compteur électromécanique et un compteur Linky.

 

Sur ce schéma simplifié, le tuyau représente la puissance de l’abonnement souscrit, à savoir 6 kVA, mais comme les anciens compteurs ne mesurent que la puissance active (kW), c’est un peu comme si le tuyau représenté était intégralement réservé à la puissance active. Ainsi, avec les anciens compteurs il n’y a pas de différence entre 6 kVA et 6 kW car ils ne mesurent que le kW.

 

Si le logement ne dépasse pas la puissance de 6 kW, il n’y aura pas de disjonction. La disjonction ne surviendra que si la puissance demandée est supérieure à la puissance souscrite dans l’abonnement. Point important, avec les anciens compteurs électriques, ce n’est pas le compteur qui disjonctera, mais le disjoncteur.

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