ÉVOLUTION DU MOTEUR DIESEL
Les moteurs diesels commercialisés actuellement fonctionnent en injectant du gazole pur, contrairement au projet de départ où l’on injectait au moyen d’air comprimé, du gazole chaud très près de son point d’inflammation. Le rapport volumétrique était alors à peine plus élevé que dans le moteur à essence. Il en résultait un moteur souple et beaucoup plus silencieux que les moteurs produits actuellement. 1910, une grande date. L’ingénieur anglais, Stuart Mac Kechnie, impose son système d’injection à froid dans de l’air fortement comprimé. Le rapport volumétrique très élevé est générateur du cognement caractéristique du moteur diesel d’aujourd’hui. Mais bien des progrès ont encore été réalisés : de l’inj ection directe du début, succède l’injection indirecte dite à chambre de précombustion. Cette solution permet de remédier aux quelques inconvénients liés à l’injection directe (cognement, brutalité, manque de souplesse). Le moteur devient plus souple, moins bruyant, plus agréable. 1990 marque pour des raisons de consommation et de rendement, le retour de l’injection directe. Beaucoup de progrès ont été réalisés, l’injection directe se civilise et devient à l’aube du troisième millénaire, l’ultime perfectionnement de ce type de moteur dont l’histoire a débuté il y a tout juste 100 ans. Remarque Les très fortes contraintes mécaniques et thermiques, engendrées par ce type de moteur, imposent des composants plus robustes, aptes à résister aux pressions plus élevées que dans le moteur à essence. L’attelage mobile (piston, bielle, vilebrequin) est nettement surdimensionné. A condition de ne jamais solliciter le moteur au-delà des capacités prévues par le constructeur, le moteur diesel a donc logiquement une durée de vie plus longue qu’un moteur à essence de même puissance. De même, l’élimination du système d’allumage ôte une source importante de dysfonctionnement et de frais d’entretien au profit du moteur diesel.